
Des milliers d’étudiants ont manifesté mardi à Alger, et dans d’autres villes du pays, pour dénoncer une « ruse » d’Abdelaziz Bouteflika pour se maintenir au pouvoir, au lendemain du retrait de sa candidature à un 5e mandat et du report sine die de la présidentielle.
« Les étudiants résistent à la prolongation du 4e mandat! », ont scandé les manifestants -auxquels se sont joints des enseignants-, ont constaté des journalistes de l’AFP. Ils ont brandi de nombreux drapeaux et défilé joyeusement dans les artères près de la Grande-Poste, bâtiment emblématique du coeur de la capitale algérienne.
« Pacifique, pacifique », ont-ils également clamé, reprenant un des mots d’ordre de la contestation née le 22 février contre la volonté du président Bouteflika de briguer un 5e mandat à la présidentielle initialement prévue le 18 avril.
« Pas de ruse, Bouteflika », ont encore crié les étudiants algérois, qui manifestaient pour le 3e mardi consécutif, après des appels réitérés sur les réseaux sociaux dès le « message à la Nation » de M. Bouteflika lu lundi soir à la TV nationale.
Confronté à une contestation inédite depuis son élection il y a 20 ans, le chef de l’Etat algérien a annoncé qu’il renonçait à briguer un 5e mandat et a reporté sine die la présidentielle, sans fixer d’échéances.
Il a prolongé par là même son mandat jusqu’à un prochain scrutin dont la date sera fixée par une « Conférence nationale », dont il souhaite que les travaux s’achèvent « avant la fin de l’année ».
Le Grand Angle avec AFP